Vendredi on part donc pour quatre jours de trek à travers la Cordillère Blanche. Le trek de Santa Cruz n'est pas renommé pour rien. On en prend plein les yeux et on va essayer de vous faire profiter.
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On a choisi de faire le trek d'ouest en Est. On part donc de Cashapampa, à 2900 m d'altitude. Pour accéder au départ du trek, on prend d'abord un bus de Huaraz, à 6h30 du matin, qui nous emmène à Caraz (1h30 de trajet). De là, on prend un taxi collectif jusqu'au départ du sentier (1h). Dans le taxi, on rencontre Nick, un australien, et Sebastian, un hollandais, qui partent aussi faire le trek sans guide et sans mules.
Avant de commencer, on prend un bon petit déjeuner chez une dame qui habite au départ du sentier. Avec ça, on a fait le plein de calories, on est fin prèts!
Pomme de terre frites, oeuf frit: heureusement le thé n'est pas fait avec de l'huile!
Vers 10h20, après avoir payé l'entrée au parc (65 soles chacun), on commence le chemin avec Nick et Sebastian,
Il fait plutôt chaud, le chemin monte vite, le long d'une rivière, à travers une vallée étroite. On part d'un bon rythme. On a hâte de voir les sommets enneigés et les glaciers!
On quitte rapidement Nick et Sebastian, et vers 12h30, on arrive déjà au premier campement. Normalement, on devrait s'arrêter là, comme les autres groupes.
Le campement, à 3800m, est très beau, mais on décide de continuer jusqu'au prochain. Il est encore tôt, et on a la pêche. Le chemin continue le long de la rivière, c'est plat, et c'est long! Mais on l'a voulu!
La petite surprise finale du plat: les 3 derniers kilomètres sont en sable, c'est long, c'est long, c'est long...
Au lieu d'aller au deuxième campement, on monte au camp de base de l'Alpamayo. Non sans peine, car il est déjà tard, et il faut monter à 4300m, on sent la fatigue et l'altitude. Vers 18h, on arrive, il fait presque nuit, mais on est ravis de notre première journée, et on est dans un cadre magnifique!
On se prépare vite fait notre soupe de pâtes pour se réchauffer, et hop au lit! Si les journées sont chaudes et ensoleillées, les nuits sont bien fraîches, surtout à 4300m!
Le lendemain matin, on ouvre la tente sur une vue splendide. Il y a toujours un temps au beau fixe. C'est l'avantage d'être au Pérou en Août. C'est la saison sèche (de Mai à Septembre), il fait donc beau tous les jours, pas besoin de s'inquièter de la météo!
Il est 6h30 du matin, il fait encore très froid. Anatole décide de faire la vaisselle de la veille, mais l'eau de la rivière est gelée!
Anatole: Je casse la glace, je mets l'eau dans la casserole, je pose la casserole, je nettoie les assiettes, je reprends la casserole: y a de la glace dedans. Bref j'ai fait la vaisselle à 4 300m
D'ailleurs, on remarque qu'on est à peu près les seuls levés, ça roupille encore dans les autres tentes!
On décide de monter au lac qui se trouve au-dessus du campement avant de continuer notre route. C'est tout simplement splendide!!
De retour à la tente, on discute un peu avec nos voisins, des alpinistes autrichiens qui sont ici pour faire l'ascension de l'Alpamayo et d'autres sommets. Ils sont ici pour un mois.
Puis c'est reparti pour nous. Une autre grosse journée nous attend avec pas mal de dénivelée. Au programme de la journée, le col Punta Union, le plus haut col de ce trek, qui culmine à 4750m,
On part d'un bon rythme, mais les 700m à monter sont difficiles avec le poids du sac et l'altitude, Les derniers mètres sont durs, mais on est récompensés par une vue magnifique sur les deux vallées, celle d'où l'on vient et celle où l'on va,
Anatole: Pendant la montée on calcule notre horaire d'arrivée au col: 12h30, après 1h de marhce: bon peut-être 13h30, on arrive difficilement à 15h30
Après une longue et très belle descente, on décide de s'arrêter un peu avant le campement. Un joli endroit au bord de la rivière invite notre tente à s'y poser. La fatigue et l'envie de pas faire la cuisine de nuit nous font aussi de jolies invitations.
Et même si on est à presque 4000m, qu'il fait presque nuit et que l'eau est glaciale, on fait tous les deux notre toilette.
Le troisième jour, on décide de le faire plus cool. En fait, on pourrait déjà terminer le trek, mais on décide de profiter d'une journée supplémentaire et de découvrir une vallée voisine de notre campement.
On décolle vers 9h30.
L'idée est de mettre la tente à 45 minutes de là où on a dormi, et de monter à un lac, au pied des glaciers. Pour y aller on traverse une très jolie vallée,
Comme vous le voyez sur la photo, il y a plein de vaches et boeufs qui broutent paisiblement. Alors qu'on s'en approche, ils nous regardent tous d'un air assez menaçant.
"T'as vu comme elle nous regarde celle-là la grosse? - ouais, elle n'a pas l'air sereine. Les autres non plus d'ailleurs... - Bon, on essaie de contourner? - Ok. [30 secondes plus tard] - Ahhh c'est plein de boue, on s'enfonce, c'est tout marécageux. - On n'a pas trop le choix alors. Soit on passe à côté des vaches, soit on monte, là à droite, dans le raide, sans trop savoir où ça va. - Les vaches n'ont jamais dù faire trop de mal à quelqu'un, mais là sérieux, elles ne m'inspirent pas. - Ok, allez, on monte dans le raide."
Et c'est comme ça qu'on se retrouve à monter un pente herbeuse bien raide, qui au final ne mène pas à un endroit spectaculaire,. Mais on a une jolie vue sur la vallée, et la descente est marrante.
Vers 14h, on monte la tente, pas très loin des vaches, mais assez quand même. On ne s'est pas mis dans un campement officiel, on est donc tout seul à nouveau,
C'est magnifique!
On a l'après-midi pour se reposer: toilette, lessive, lecture, cartes, leçon d'espagnol... Malheureusement, et étrangement, vers 15h, le ciel devient tout gris. Plus de soleil! On a même l'impression qu'il va pleuvoir, mais dans la soirée tout redevient en ordre, et les nuages disparaissent.
Pour le quatrième et dernier jour, il nous reste seulement 10 km, majoritairement descendants. On se lève avec un superbe soleil dès 7h30 (on avait bien choisi notre emplacement!), et une heure après, on est partis.
Plus nous descendons dans la vallée, plus on s'éloigne des hautes montagnes et des glaciers, et plus on se rapproche des villages andins,
On ne peut accèder à ces villages qu'à pieds, et pourtant les habitants sont nombreux, et les villages sont très vivants. Ils vivent principalement de la terre, qu'ils travaillent encore avec la charrue et les boeufs. Comme on le voit sur la photo au dessus le champ est tellement raide que le tracteur se renverserai!
Peu avant midi, on arrive à Vaqueria, point final de notre trek!
Alors qu'on se demande si on va trouver un bus pour nous ramener à la ville de Yungai, on tombe sur un mini-bus avec Nick, l'australien, et Sebastian le hollandais, avec qui on avait commencé le trek! Ils sont fait le trek selon les étapes normales, c'est pour ça qu'on ne les avait pas vus avant.
C'est le fin de ce magnifique trek. Ou presque. En effet, la routre de Vaqueria à Yungai, fait partie intégrante du trek. Route, ou plutôt chemin de terre, qui traverse la vallée, qui monte à un col à 4700 pour redescendre à 2200! C'est un spectale en soi!!
Anatole: Sur le chemin on croise 2 groupes de cyclo-touristes, avec les sacoches. Ca a du leur faire des bons mollets!
Commentaires
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1 sylvain Le 15/08/2012
Ça me rappelle le mustang. Mais nous on avait les mules et les cuisiniers -
2 kikoo Le 11/08/2012
Que de belles photos, vous me faîtes rêver! Bisous à vous.
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