Perreira: du café pour bien commencer

Quelle poudre, fine, excitante fait la renommée de la Colombie ? Notre première destination en Colombie est la zone qui produit une poudre fine qui excite, renommée dans le monde entier, la zone des caféiers bien sûr.

 

 

Pour cette première étape nous sommes accueillis par Zaz’, Arold, Louise et Sofia. Zaz’ est une amie de ma maman qui vit depuis 18 ans en Colombie avec Arold son mari colombien.

On arrive chez eux de nuit, au bout d’une route 4x4 qui parait nous emmené au fin fond de la Colombie. Le lendemain on découvre la maison et le jardin, voilà de quoi nous coller un sourire pour la journée. Le jardin est énorme et magnifique. Les arbres sont couverts de fleurs ou de fruits. Le temps de bien ouvrir les yeux et on part faire la tournée des arbres fruitiers. Pour Sophie c’est comme noël, sauf que les cadeaux sont accrochés aux arbres pas à leur pied.

On goutte les nouveaux fruits en essayant de définir les goûts : « c’est un peu comme du citron…. mais avec de la fraise…. en plus acide, un peu… » L’exercice est impossible et fait bien rigoler Arold.

 

 

Et le jardin nous régale aussi avec les yeux:

Pendant ces trois jours nous allons voir toutes les couleurs de la région.

Nous commençons avec Estation Pereira. C’est un village de quelques maisons construit sur le bord d’une grande voie ferrée. Sauf qu’un pont est parti dans la rivière il y a des années et que les trains ne circulent plus sur ce qui reste de voie depuis un moment. 

Les riverains ont donc fait des petites plateformes sur roulettes, auxquelles ils fixent leur moto pour la propulsion.

Et c’est parti pour la balade sur les voies envahies par la végétation !

et le système de freinage:

Et quand on croise un autre moto-wagon, le moins chargé quitte la voie.

 

On quitte les rails pour traverser la rivière dans une nacelle et rejoindre une zone de pique-nique pour les Colombiens. Pour eux le pique-nique c'est BBQ, glacière, musique, ballon, etc....

 

Après midi, on part à l’aventure dans les collines de caféiers. Les routes ne sont pas très larges, mais on croise tout de même une grosse Chiva (bus 4x4), un des emblèmes de la Colombie.

On continue dans des pentes encore plus raides, il n’y a plus que deux tranchées pour les roues et des virages serrés en bas, faudrait pas qu’on croise quelqu’un. Heureusement Arold gère son 4x4 et passe sans problème, à la montée comme à la descente.

 

Nous découvrons nos premiers villages colombiens. Les rues autour de la place centrale sont colorées, et comme c’est dimanche il y a de l’animation. On se pose en  terrasse pour boire un « tinto » (café) en regardant les gens. L’ambiance  est très agréable.

 

 

Ce lundi nous passons la journée avec Arold. Arold c’est un couteau suisse colombien : il est maître d’œuvre pour des constructions de maison, guide français-anglais-espagnol, gérant de café et possède des passeports colombien, francais et suisse. 

On commence donc part visiter un chantier et deux maisons qu’il a faites. C’est le fournisseur de maisons de tous les français de Pereira, soit moins de 10 personnes. Les maisons sont vraiment classes, bien grandes avec un beau terrain. Ca nous donne presque envie de s'installer.

Et toujours avec des supers fleurs dans les jardins. 

Ensuite nous montons dans la vallée de Cocora, qui est réputée pour ses palmiers de cire. Ce sont les plus grands palmiers  au monde avec une hauteur moyenne de 50m. Ils se démarquent encore plus dans cette vallée où le reste de la végétation a été coupée pour faire des champs.

 

Et une petite pause le temps de découvrir encore plus de fruits.

 

Ensuite nous suivons les premières étapes de la vie du café. Tout d’abord à la ferme. Il y a quatre sortes de caféiers dans cette région. La principale sorte est l'Arabica qui a besoin d’ombre pour se développer, c’est pour cela que la plantation est un mélange de petits caféiers et de bananiers. Les grains de café sont ramassés bien rouges. Puis écrasés pour sortir la graine qui est mise à sécher.

L’étape suivante se passe à la coopérative du village. Elle se reconnait facilement par la grande peinture du logo Juan Valdez. Ici les producteurs viennent vendre leur production.  Tout d’abord on prend un échantillon de 250g de la production dans plusieurs sacs. On enlève l’écorce des grains. Puis l’expert enlève les grains malades ou mal séchés. Enfin il pèse le résultat et donne un prix au producteur.

 

 

Nous visitons aussi les villages de la région. Le plus touristique est Salento. On s’y arrête profiter des couleurs des maisons et aussi de la nourriture abondante !

La bandeja paisa; le plat de paysan qui donne assez d'énergie pour labourer un champ tout seul

La Colombie s'est bien sécurisée ces 20 dernières années. Dans les années 90 le haut de la vallée appartenait à la guérilla. Le village était quelque fois attaqué par les guérilleros. Le seul vestige qui reste de cette sombre époque est le muret du commisariat qui a été fait après une attaque à la voiture bélier dans le commissariat.

Les autres villages sont aussi très colorés et bien animés.

Pour finir ce super séjour à Pereira, nous profitons de deux valeurs sûres : une bonne tranche de viande, et un mollky!