Kangding et Tagong

Kangding

La route de Litang à Kangding est extrêment longue et fatiguante. Partis à 6h30 de Litang, nous n'arrivons à Kangding qu'à 18h30, soit douze heures de route montagneuse, en très mauvais état. Une grande partie de la route est en construction, nous nous arrêtons maintes fois.

Des travaux, toujours des travaux...

Pendant ces 12h de bus, seulement 2 pauses, et bien sûr pas de toilettes...

A Kangding, pour nous remettre de ce long trajet, nous dînons dans un super restaurant Sichuanais. Au menu, un bon hot pot (fondue chinoise), spécialité de la région. Les autres tablées sont toutes excitées d'avoir des étrangers dans leur restaurant. Ils viennent trinquer et prendre des photos avec nous et nous avons même droit à une chant de bienvenue de la part de deux des serveurs. Très sympa!

Un bon hot pot bien épicé

Ce dîner est aussi le dernier que nous faisons avec Evelien et Antonin, nos compagnons de voyage Belges depuis une petite semaine. Ils continuent le lendemain sur Chengdu tandis que nous remontons vers le Nord. Nous avons beaucoup apprécié leur compagnie et leur souhaitons une bonne continuation en Chine et en Birmanie.

Le lendemain, nous visitons Kangding. C'est une ville de taille moyenne, au fond d'une vallée. La ville n'a pas beaucoup de charme mais est toute fois agréable pour s'y ballader.

Nous visitons un temple tibétain, un mosquée, une église, le marché puis nous faisons une petite balade sur une colline qui surplombe la ville. Le temps est assez couvert, il semblerait que la ville, entourée de montagnes reste souvent dans la brume.

Le temple tibétain (Ngachu Monastry)

L'église (il n'y a pas de prêtre, mais les gens sont tous en train de prier)

Le marché: plein de bons fruits de saison: cersies, pêches, prunes, mangues  :-)

Le lendemain, nous essayons le stop pour nous rendre à Tagong. En fait, au début, nous avions dans l'idée de nous rendre à Danba, petite ville, à 3h de route de Tagong. Mais, en voulant prendre les billets de bus la veille au soir, il n'y en avait déjà plus. C'est ainsi que nous nous faisons prendre en stop. Mais ce n'est pas du stop comme on l'entend, car nous devons payer notre trajet. C'est très fréquent qu'en Chine, les conducteurs prennent des autostoppeurs et demandent de l'argent.

La route que nous prenons monte à un col à 4200m, d'où nous avons une belle vue sur le plus haut sommet du Sichuan, le Gongga Shan (7556m). On est sorti de la brume de Kangding et le temps est magnifique. 

Anatole et le Chinois qui nous a pris en stop

La route est tellement belle (vastes plaines entourées de sommets enneigés), qu'on décide de s'arrêter à Tagong au lieu d'aller directement à Danba.

Tagong

Tagong est un petit village Tibétain, situé à 3750m d'altitude. À peine arrivés, une dame vient à notre rencontre pour nous montrer sa maison d'hôte. C'est une ancienne maison tibétaine, les chambres sont propres, pas chères et très colorées. On accepte, d'autant plus, qu'elle est très gentille, parle un peu anglais et nous offre de suite le thé et des petits gâteaux. Très bon accueil! Nous restons deux nuits chez elle.

La petite ville est bien calme et nous plait de suite. Une route principale bordée de petites boutiques, de restaurants et de quelques hôtels (4 ou 5), une grande place, plusieurs monastères et c'est tout. 

Sur la place principale, des commerçants font bouillir leur eau sur des fours solaires. 

La ville est située sur des grandes plaines herbeuses, au bord d'une rivière, et tout autour se trouvent des petites collines et des grandes montagnes.

Sur l'une de ces collines, nous croisons un groupe de travailleurs avec des sacs de ciment, de sable et des sceaux d'eau.  Mais que font-ils au milieu de nul part? En s'approchant, on comprend alors qu'ils ont creusé dans la terre des lettres géantes qui forment le nom de la ville en tibétain. Ils sont maintenant en train de remplir les trous avec du ciment. Quel travail! 

Nous nous mettons alors au travail et les aidons à transporter quelques sacs de sable. 

Il leur faudra un mois entier pour terminer le travail.

On distingue les lettres creusées sur la colline

Le même travail a déjà été fait sur la colline d'en face!

Après les avoir aidés un petit peu, nous continuons notre balade dans les collines. Nous avons une magnifique vue à 360°. 

Dans les pâturages, nous rencontrons une "bergère" qui vient chercher ses yaks. En nous voyant, elle s'assoit par terre et nous invite à en faire autant. Nous passons donc un bon moment avec elle, à essayer de communiquer et à se faire des sourires. On apprend qu'elle possède 100 yaks! Elle nous offre aussi très gentiment ses biscuits. 

Le soir nous retrouvons à l'auberge un couple de francais rencontré quelques jours plus tôt et nous faisons la connaissance avec un belge et une anglaise. Tous ensemble, nous allons dîner dans une petite auberge. Puis c'est l'heure du dodo car demain une bonne journée sportive nous attend!