Dali se situe au centre de la région Yunnan de la minorité locale Bai, entre Kunming et Lijiang à vol d’oiseau. Au pied de la Montagne Cangshan à l’Ouest, et du lac Erhai à l’Est, sa situation est exceptionnelle Elle constitue l'une des destinations touristiques majeures de Chine.
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La vieille ville
Nous y arrivons après 4h de bus (Jianshui-Kunming) et une petite nuit de train (Kunming-Dali). On arrive dans la vieille ville au lever du jour. La luminosité est encore très belle et les rues sont désertes.
Nous logeons trois nuits au Jade Roo International Youth Hostel. C'est une très belle auberge, à l'extérieur des remparts de la vieille ville.
L'hôtel se situe dans une grande maison traditionnelle avec une grande cour. On ne manque de rien: internet, ordinateurs, salle commune, nombreux services (bus, train, tours organisés), billard, table de ping-pong, etc. On y est très bien!
On profite pleinement de la table de ping-pong et nous faisons de longues parties mémorables.
Durant les quatre jours où nous restons à Dali, nous avons commencé par visiter la vieille ville. Celle-ci fut fondée en 1383, sous la 15ème année du reigne de l'empereur Hongwu de la Dynastie Ming. Elle est entourée de remparts et de 4 portes monumentales coïncidant avec les 4 points cardinaux.
Ancienne capitale du royaume du Nanzhao (VIIIè-Xè s) et du royaume bai de Dali (Xè-XIIIè s), la ville connut son heure de gloire lorsqu'elle était une étape importante sur la route de la soie méridionale. Elle contrôlait alors l'essentiel du commerce entre la Chine, l'Inde et la Birmanie.
La ville ancienne a gardé son caractère, avec ses ruelles, ses maisons en pierre aux jardins fleuris. De nos jours, la ville est quadrillée par des rues piétonnes (ou non) bordées de nombreux magasins de bijoux, de tissus, de marbre et de thé entre autres, de restaurants, de bar, de petites auberges.
La ville est aussi traversée par un tissu de ruisseaux descendant des Monts Canchang, la montagne haute de 4000m qui surplombe la ville.
Et bien sûr, les vendeurs de rue sont aussi là.
Une sorte de pizza chinoise, plutôt bonne!
Une crêpe à la saucisse beaucoup moins bonne
Du tofu pimenté
Les petits pains farcis cuits à la vapeur
Le lac Erhai
Dali se situe à 5km du lac Erhai. A 1980 m d'altitude, le lac Erhai doit son nom à sa forme --"er" signifie "oreille" en Chinois--, il couvre 250 km2. Cette vaste étendue d'eau brille sous le soleil comme un drap de satin vert, où se reflètent les pics du Mont Cangshan. Ce spectacle magnifique est poétiquement décrit comme "Les montagnes d'argent flottant sur le lac de jade". Malheureusement, nous n'aurons pas l'occasion d'admirer ce spectacle.
Nous faisons cependant une bien jolie balade le long du lac. Nous louons un tandem, et parcourons environ 70km aller-retour, entre les champs et les villages qui bordent le lac. C'est magnifique!
La vie dans les champs est très active. En plus des rizières, où les paysans repiquent le riz, nous passons à côté de grands champs de poirreaux, oignons, mais, et autres légumes.
Les villages que nous traversons sont très paisibles.
On s'arrête un peu plus longuement dans deux de ces villages. D'abord à Zhoucheng où se tient le marché sur la place principale.
On est alors accosté par deux dames qui nous emmènent chez elle. Elles tiennent un atelier de broderie et de teinturerie. C'est pour nous l'occasion de visiter une maison traditionnelle Bai: haute d'un étage avec une grande cour intérieure.
On marchande un bon moment avec la dame, et finalement on lui achète une écharpe. Difficile de repartir sans rien.
Nous remontons sur notre tandem et retournons sur nos pas et nous nous arrêtons dans un autre village, Xizhou, qui ressemblant à un village, compte en réalité près de 10 000 habitants.
Nous nous arrêtons sur la place principale, très pittoresque, pour goûter à la spécialité du village: les xizhou baba, sortes de fougasse aux lardons et ciboulettes. Très bon!
Nous retournons par la même route qu'à l'aller jusqu'à Dali. Le temps se gâte, le ciel noircit. Finalement, les premières gouttes se mettent à tomber mais nous nous en sortons pas trop mouillés.
Le soir, comme chaque soir à Dali, nous mangeons au même restaurant. Dehors sont installés les légumes, poissons ou autres qui servent pour notre repas. Tout est très frais!
On choisit un plat qui s'appelle: "ants climbing tree" (soit en francais les fourmis qui montent aux arbres). Nous n'avons aucune idée de ce qu'on va nous servir. Finalement, le cuisiner nous apporte un plat de nouilles sautées avec oeuf et tomates!
Anatole qui veut quand même manger quelque chose de spécial, louche dans l'assiette du voisin qui mange des sortes de petites larves frittes. Du coup, celui-ci nous propose de goûter. Pas mauvais, ca a surtout le goût du frit.
Journée de grimpe!
Le troisième jour, on va grimper!! Adam, un Américain, installé à Dali depuis 2008 a ouvert de nombreuses voies dans le coin. Il tient une agence, Climb Dali, qui organise des sorties de tout genre et loue du matériel. Le site d'escalade se trouve au Nord du lac sur la rive Ouest. Nous avons de la chance car le matin où nous allons grimper, Adam va dans le même coin pour rejoindre des touristes qui font le tour du lac à vélo. Ils nous emmènent donc en voiture jusqu'au début du chemin d'accès aux voies.
Il faut compter une demie-heure de marche du village pour accéder au site.
Le chemin passe sous une autoroute en construction. C'est impressionnant de voir les ouvriers travailler sous les ponts. A chacun son escalade!
La vue sur le lac est très belle.
On est absolument les seuls sur le site. Les voies sont de différentes difficultés. On se fait bien plaisir toute la journée, surtout que le temps est parfait.
Anatole tout en haut!
La journée est très bonne. On espère pouvoir grimper à nouveau plus tard en Chine!
Portrait d'Adam, un hamburger dans un plat de nems
Tu vois, ça faisait un bail qu'on était en Chine quand on a rencontré Adam. On créchait dans une p'tite ville de l'ouest, Dali. Là, il y avait moy' de grimper. Et Adam était le gars qui louait le matos. Bien cool, il nous a amenés au patelin en bas de la falaise. On a profité du trajet pour savoir comment un Meïguorenne (un amerloque) avait pu atterrir ici avec une femme de l'Empire du milieu, un gamin bridé et une agence de voyage.
Adam est de Philadelphie. Mais comme il veut voir aut´chose, il bûche sur du chinois à la fac. C'est l'occas' d'aller se faire un semestre à Shanghai. Là-bas c'est party time! La vie coûte rien, il en profite à bloc. De retour aux States il finit ses études et renquille chez les Célestes en 2007.
Mais tu sais, quand il retourne à Shanghai il accroche plus: y a gavé d'monde, plein de pollution. Il trace sa route jusqu'à Kunming, la cité de l'éternel printemps. Mais là pareil, trop de peuple, trop de bruit. Il remonte donc à Dali. C'est genre un Annecy sinisé, le lac, la montagne, la vieille ville. Là c'est la glande, mais sportive. Il repère deux trois falaises à monter. Il faut équiper les voies. Alors le ricain va squatter à Yaungshuo, la destination escalade de la Chine. Il apprend à planter des clous dans le rocher pour sécuriser la grimpe. Il rencontre aussi sa futur brune. Comment un couple sino-rican se forme? demandai-je. Comme partout dans une soirée entre potes. Ca parlait politique chinoise, "she was the annoying one". (Elle c'était la reloue).
Adam se rentre à Dali avec cordes, spits, ciment et surtout sa futur femme. Ils équipent des voies et montent une agence de location de matos de sport. Ils proposent vélo, randonnée, kayak, escalade. Comme il est du genre à aimer crapahuter dans la montagne, très vite, il connait plus de coins que les locaux. Leur boite marche bien. Après 2 ans ils rajoutent les pizzas à la carte de leur prestation et ils enfournent aussi un polichinelle chez madame.
Adam (casquette orange) avec son équipe
Au final la vie en jaune convient bien à Adam. Mais sa moitié veut que leur rejeton étudie aux US. Car t'imagines bien, qu'entre la surpopulation jaune et la corruption locale, bachoter ici c'est pas l'idéal.
On arrive au village en bas de la falaise. c'est Adam qui a conduit à travers ce souk qu'on appelle la route en Chine. "My wife says I'm worse than the local drivers". (Ma femme dit que je suis pire que les conducteurs locaux). Si ça c'est pas de l'intégration.
Commentaires
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1 Sev Le 19/06/2013
Oh cool ! Vous vaez pu grimper génial !!! :) -
2 Carole Le 12/05/2013
Super sympa le portrait d'Adam!! Bravo Anatole, tu es toujours excellent dans tes portraits!
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