Puente del inca: 1er plan loose...

Dans 4 jours Séverine, une amie de Sophie, nous rejoint à Santiago. Nous décidons donc de repartir pour le Chili avec un stop à Puente del Inca. D'après ce qu'on a vu c'est une zone touristique avec plein de départs de chemin de montagne et la possibilité de voir l'Aconcagua. Le plan d'origine:
-mercredi on arrive à Puente del Inca
-jeudi grande balade en montagne, admiration de l'Aconcagua
-vendredi petite balade et retour en stop à Santiago (ça avait si bien marché il y a quelques jours)

Nous arrivons donc au terminal de bus dix minutes avant le départ du bus. On va prendre notre billet de bus. Malheureusement le lourdaud désagréable au guichet n'arrive pas à faire fonctionner ma carte VISA. On tente avec celle de Sophie, refus aussi. Visiblement il n'a pas compris qu'il faut qu'on tape le code sur le clavier. Il nous demande du cash, mais nous n'avons plus assez. 
Le guichetier: mollement -De toutes facon c'est trop tard, pour prendre ce bus.
Nous: - Et quand part le bus suivant
Le guichetier:-Demain
Nous: -Et il n'y en a pas d'autres avant?
Le Guichetier: - si à 18h mais il s’arrête à Upsallata (la ville 70km avant)
On prend donc ce bus. On arrive à Upsallata à 20h et on passe la nuit dans un camping. On continuera le trajet demain dans la matinée.

Ce jeudi le bus est à 12h45. Il est pas encore 11h, nous allons monter en stop. Je commence. Après 30 minutes on fait un panneau en se disant que ca marchera mieux. 

Malheureusement à 12h30 personne ne nous a pris... Nous montons donc à Puente del Inca en bus. Nous rencontrons deux Argentins de Buenos Aires bien sympas avec qui nous discutons. Nous arrivons vers 14h avec toutes nos affaires. Douche froide: le village est composé de vieilles maisons, de boutiques de souvenirs faites de bric et de broc et surtout il n'y a pas de départ de trek évident.

Pas grave, on monte la tente dans le camping, où un enfant nous dit que le propriétaire revient en fin de journée, et on part se balader. On va voir le "puente del inca". Il s'agit d'un pont naturel créé par les minéraux qui s'échappent de la source d'eau chaude locale. D'où les couleurs rouges orangées. On fait quelques photos, on s'exclame "Que c'est beau!". Puis on prend des renseignements pour les départs de trek. La balade pour le point de vue sur l'Aconcagua commence à 3km d'ici et dure 6h. Il est 15h15. On part tout de même dans la direction indiquée.

Le vent souffle fort, on longe la route, il y a plein de trucs abandonnés, on a faim. On picnique à l'abri du vent.

Pas emballés par la ville, on décide de faire du stop dès maintenant pour partir sur Santiago. On retourne au camping de Puente del Inca, on plie la tente et on rejoint la route. Il est 16h30, avec un peu de chance on est à Santiago vers 8h30 (il faut 3h de route).

On attend, on attend, on attend.

Dans l'autre sens un homme fait du stop. Nous l'avons vu passer à coté de nous: il est crade, n'articule pas quand il parle et tape une bagnole qui refuse de le prendre. Bref on comprend un peu mieux pourquoi les voitures ne s'arrêtent pas pour nous. On continue d'attendre. Pendant trois heures....

Finalement on abandonne le stop. Ici, il n'y a pas d’arrêt de bus international pour aller au Chili, nous devons retourner à Upsullata pour prendre le bus. On repart donc dans l'autre sens avec le bus local. Là, nous revoyons les deux jeunes argentins rencontrés à l'aller. Ils ont pu voir l'Aconcagua, il fallait juste 2h de marche pour le voir...

Nous arrivons à 21h au camping d'Upsullata, celui-là même que nous avons quitté le matin. On mange vite fait et on se couche. Bilan des courses: on a fait 3h30 de bus pour voir un pont naturel et une ville délabrée, 4h30 de stop dans le vent sans que ça marche et on n'a même pas vu l'Aconcagua, ce qui était le but de tout ça. (la deuxième photo de ce post est prise du bus pour le Chili, on ne sait même pas si c'est le bon sommet).

Avant de s'endormir Sophie me dit: "Finalement cette journée n'était pas si mal". Pour faire un beau voyage, il faut savoir minimiser les ratés pour profiter des belles choses.